En 1950, avant l'inscription au calendrier de la Fête des Mères, le 4ème dimanche du mois de mai était une journée comme les autres pour la mère de famille.
Réveillée par le chahut des 6 derniers enfants ( la femme avait beaucoup d'enfants avant 1950 ) , les 7 coups sonnés par la pendule de la cheminée confirmaient à la mère que le bon temps était fini....
Comme tous les jours, c'est en pantoufles et en robe de chambre qu'elle entrait dans la chambre des fauteurs de troubles ( en 1950, les 6 derniers étaient dans une même chambre ), et délivrait les 2 cadets coincés entre les barreaux de leurs petits lits en fer ( il n'y avait pas de tour de lit à l'époque ).
Machinalement, elle ouvrait les volets : il pleuvait toujours le 4ème dimanche de mai, elle avait donc bien fait de ne pas mettre de bigoudis hier soir.
Après avoir fait bouillir 12 l de lait et beurré 40 tartines ( en 1950 les enfants mangeaient beaucoup ), la mère allait préparer les vêtements de chacun : socquettes blanches et robe du dimanche pour les filles, socquettes blanches et short du dimanche pour les garçons.
Seuls les 2 derniers avaient besoin de son aide pour s'habiller , les 14 autres ( oui ils avaient beaucoup d'enfants j'ai dit ) mettaient même leurs couches lavables tout seuls ( les couches lavables permettaient de ne laver les sous-vêtements qu'une fois par mois, je vous rappelle que le groupe Brandt n'a commencé à commercialiser des lave-linges qu'en 1956 ).
La salle de bain étant libre, la mère pouvait alors s'habiller rapidement : combinaison et robe du dimanche pluvieux.
Puisqu'il n'y avait pas de fête des mères, pas de perte de temps à chercher le collier de nouilles ou le bracelet d'épingles à nourrice assortis à la robe.
Parfois, la mère habitait en appartement, à Versailles ou ailleurs, et avait un chien.
Il lui fallait alors sortir l'animal, moins longtemps que les autres jours de la semaine car l'emploi du temps était serré le dimanche matin ( mais en 1950, pas de sacs à crottes, le bonheur quoi ! ).
Avant la messe, le rôti-pommes de terre du dimanche était enfourné.
Pas de gâteau à faire, après tout ce n'était pas la fête des mères !
Après le déjeuner, une petite promenade était d'usage : il y avait toujours une petite accalmie en début d'après-midi.
La poussette était très lourde - les 3 derniers ne marchaient pas - et pas très maniable ( Mac Laren n'existait pas en 1950 ) : la promenade ne durait jamais bien longtemps.
De retour à la maison, les 6 derniers étaient couchés le temps d'une sieste ( ils n'avaient qu'à pas se lever si tôt non plus ), et les autres dessinaient ou découpaient les journaux de leur père .
La mère, tout en surveillant les devoirs, tricotait dans son fauteuil ( je vous rappelle qu'en 1950, seuls 3500 foyers étaient équipés d'un poste de télévision, hélas pas celui de la mère de famille... ).
A 19 h, la soupe était servie, et à 22 h, les lumières de la maison éteintes, les parents couchés et on n'entendait plus 1 bruit ( eh oh, c'était pas la fête des mères non plus ! ).
Depuis 1950, grâce à la Fête des Mères, les choses ont beaucoup changé . La preuve, il fait toujours beau ce jour-là !
Nous serons toutes probablement bien gâtées, en bricolages jolis et faits-main ( mais surtout faits-main ), en appareils électroménagers , en bouquets de fleurs , parfums ou gâteaux.
Mais si toutefois vous étiez en mal d'inspiration pour vous gâter ou pour gâter d'autres mères de familles, j'ai quelques idées à vous proposer pour illuminer votre journée !
Des petits stickers de circonstance à glisser dans vos paquets cadeaux et à coller partout :